Dans les années 80, époque où le coût de l'énergie pesait des epsilons, les exploits faisaient la part belle à l'huile de coude et au défi physique. En ces temps là, Gérard d'Aboville réalisait la première traversée de l'Atlantique à la rame, à la seule force des bras. Vous avez dit huile de coude ! Près de trente ans plus tard, le prix de l'énergie s'emballe et l'heure est aux exploits technologiques sur fond d'économies d'énergie et de développement durable. Et oui, à 63 ans, Gérard d'Aboville reprendra la mer en 2010 pour un tour du monde inédit, à la barre d'un multicoque prototype de 30 m propulsé à l'énergie solaire, un bateau révolutionnaire, équipé de 470 m² de panneaux solaires photovoltaïques.
Le Planet Solar pèsera une trentaine de tonnes et sera équipé de deux moteurs électriques indépendants, développant au maximum l'équivalent d'une puissance de 100 ch. Des motorisations propres et silencieuses. Le bateau est actuellement en construction sur les chantiers navals Knierim à Kiel au nord de l'Allemagne. Le projet "PlanetSolar" a été conçu par un helvète, Raphaël Domjam, ingénieur de 37 ans qui sera co-skipper de d'Aboville lors de ce tour du monde d'Est en Ouest effectuée grâce aux rayons du soleil, en suivant la ligne de l'équateur. Le départ est prévu de la côte méditerranéenne française au printemps 2010. A défaut de jouer avec le vent, le Planet Solar imposera à ces barreurs de jouer avec les nuages. Plus d'infos
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