Outre les réductions en matière d'émissions de gaz à effet de serre, l'autre mesure clé du plan "historique" d'action contre le réchauffement climatique proposé mercredi 23 janvier par Bruxelle concerne les objectifs contraignants en matière de part des énergies renouvelables dans la consommation: la France devra ainsi les faire passer de 10,3% en 2005 à 23% en 2020, l'Allemagne de 5,8% à 18%, la Suède de 39,8% à 49% et la Pologne de 7,2% à 15%. Le président de la Commission européenne espère un accord du Parlement européen et des Etats membres pour la fin de l'année. Il a assuré que les deux pays qui assurent la présidence de l'Union, la Slovénie, puis la France "sont déterminés à aller vite".
« Le Syndicat des énergies renouvelables (SER), qui représente l'ensemble des filières, salue le projet de Directive européenne présenté ce jour par la Commission européenne. L'objectif assigné à la France (23%) s'inscrit dans la continuité des conclusions du Grenelle de l'Environnement : « augmenter de 20 millions de tonnes équivalent pétrole notre production d'énergie renouvelable en 2020 et dépasser une proportion de 20% d'énergies renouvelables dans la consommation finale d'énergie. » Comme l'a rappelé le ministre d'Etat Jean-Louis BORLOO, à l'issue de la présentation du plan « climat-énergie » de la Commission Européenne : « […], la France entend contribuer de manière ambitieuse et déterminée aux objectifs européens. »
Ce plan se révèle auourd'hui comme le "paquet de mesures le plus complet au monde" en matière de climat, pour un coût estimé à "3 euros par semaine et par personne" d'ici 2020, a déclaré José Manuel Barroso, son président, en présentant au Parlement européen le projet à Bruxelles, finalisé à l'issue de longues et difficiles tractations. "Il y a un coût mais il est gérable", a assuré M. Barroso. Globalement, il a estimé qu'il serait de "moins de 0,5% du PIB d'ici 2020", soit 60 milliards d'euros.