Avec ses 2200 hectares situés dans une des régions les plus ensoleillées de France (1250 heures d'ensoleillement par an), la base aérienne d'Istres réfléchit à la valorisation de son foncier soumis par ailleurs à un drastique Plan d'Exposition au Bruit (PEB). Suivant ces caractéristiques, l'Etat Major parisien de l'Armée de l'Air est en train d'étudier la possible implantation d'une centrale solaire photovoltaïque au sol sur soixante ou soixante dix hectares de la base. « Les capteurs ne réfléchissent pas la lumière, ils l'absorbent. Il n'y a donc aucun risque pour nos pilotes » confirme le colonel Jean-Marie Clament, adjoint au chef du bureau de maîtrise des risques et chef de projet développement durable.
A l'heure actuelle, le projet comprendrait deux phases de 12 MW au sol soit 24 MW au total plus quelques toitures de la base pour une production finale de plus de 30 GWh par an. Une mise en publicité devrait être lancée début février afin de choisir l'opérateur qui portera le projet. Une spécificité militaire devrait cependant être ajoutée au contrat classique : la possible réquisition de l'installation en cas de conflit pour récupérer l'énergie produite par le soleil pour faire fonctionner la base. Où quand l'énergie solaire devient un outil de stratégie militaire !