Le Grenelle de l'Environnement a ccouché d'un "new deal écologique". Le discours tant attendu de Nicolas Sarkozy a notamment mis en exergue les transports et le bâtiment. Le président de la République a également donné un coup d'accélérateur aux énergies renouvelables, qui doivent faire l'objet d'un "grand plan national" a-t-il asséné. Dans le bâtiment, une "politique massive d'investissement" est annoncée, autour de deux axes forts: tous les bâtiments neufs en basse consommation en 2012 ( 50 kWh/m2/an) et à énergie positive en 2020. Si cette dernière date a été retenue, "c'est parce qu'on manque d'entreprises et de main d'œuvre", a expliqué le président en assurant qu'il fallait "travailler à la formation".
Dans le parc de logements existants, l'effort devra porter sur 400 000 logements par an "en commençant par les 800 000 HLM dégradés", a expliqué Nicolas Sarkozy. "La facture énergétique des ménages sera améliorée de 40% d'ici à 2020", a-t-il assuré après avoir indiqué que les appareils ménagers les plus consommateurs d'énergie seraient interdits, notamment dès 2010 les ampoules à incandescence et les fenêtres à simple vitrage.
"100 000 emplois seront créés dans le bâtiment et 50 000 dans les énergies renouvelables", a assuré le chef de l'Etat. Estimant que "l'on n'avait pas d'autre choix que le nucléaire, sauf à renoncer à la croissance", il a dégagé deux pistes en matière énergétique : réduire de 20% nos besoins d'ici à 2020 mais surtout lancer "un programme national dans les énergies renouvelables", du type de celui mené dans le nucléaire après le premier choc pétrolier de 1974. "Je veux faire de la France un leader sur les énergies renouvelables au-delà de l'objectif de 20% retenu par l'Europe en 2020", a assuré Nicolas Sarkozy, en s'adressant à Jose-Manuel Barroso, le président de la commission européenne, présent lors de ce discours fondateur tout comme Al Gore fraîchement auréolé de son Nobel de la Paix.