Les journalistes de l'agence Reuters ont pu se procurer le rapport de 21 pages du GIEC qui résume le dossier de 3.000 pages dressé par quelque 2.500 chercheurs. La version définitive du résumé sera rendue publique en novembre. Que dit-elle ? Elle confirme que le réchauffement du système climatique est désormais sans équivoque, comme le montrent les relevés de la température moyenne de l'atmosphère et des océans dans le monde entier, ainsi que la fonte des neiges et des glaciers et la hausse du niveau des mers. L'essentiel de la hausse des températures est très probablement liée aux émissions de gaz à effet de serre (GES) liées à l'activité humaine.
Que va-t-il se passer ? Une hausse des GES à un niveau équivalent ou supérieur au niveau actuel causerait un réchauffement encore plus accentué et aurait des effets au XXIe siècle plus marqués que ceux observés au XXe siècle. Le réchauffement des mers et la montée de leur niveau se poursuivra durant des siècles même si les émissions sont stabilisées, en raison du décallage dans le temps entre la cause et les effets au niveau océanique. Il est très peu probable qu'on assiste à des changements majeurs liés à la modification des courants marins où à la fonte des banquises au cours du XXIe siècle. Cette probabilité ne peut encore être déterminée au-delà de 2100.
Et le rapport d'établir des solutions ! De nombreux effets du réchauffement peuvent être évités, réduits ou retardés, à condition d'une adaptation des activités humaines. Les efforts fournis dans les 20 à 30 prochaines années seront déterminants sur la stabilisation à long terme du réchauffement climatique. Selon une opinion largement partagée et bien étayée, les niveaux de stabilisation visés peuvent être atteints grâce à un ensemble de technologies déjà disponibles ou qui seront commercialisées dans les prochaines décennies.