En participant à une conférence sur « le potentiel énergétique des îles de l'Océan Indien » à la Foire Internationale de Madagascar, l'ARER (Agence Régionale de l'Energie Réunion) a souhaité souligner le partenariat possible entre les îles pour le développement des énergies renouvelables. La Réunion qui annonce une indépendance énergétique via les énergies renouvelables en 2025, fait figure d'exemple à suivre. Mais Madagascar peut lui embrayer le pas avec ses « gigantesques ressources potentielles » : l'hydraulique, la biomasse, la géothermie, le solaire, l'éolien, l'énergie de la mer. Tout est permis à ces deux îles.
Christophe Rat a donc plaidé pour la mise en place d'une politique régionale de l'énergie, certes très ambitieuse, mais essentielle pour atténuer les changements climatiques et assurer le développement économique des îles. « Nous pouvons, affirme-t-il, organiser des stratégies pour chaque île et se rassembler à l'échelle régionale pour une plate-forme commune d'actions sur les énergies renouvelables et la maîtrise de l'énergie ». Seules les énergies renouvelables peuvent garantir une autonomie énergétique et permettre à long terme aux îles de gérer l'implantation d'entreprises, la construction d'infrastructures, les besoins de la population, et le développement du tourisme, secteur économique primordial pour la plupart des îles.
Le 26 juin, le Conseil régional de La Réunion et la République de Madagascar devraient signer un accord-cadre de coopération. L'ARER pourrait ainsi proposer de former des acteurs malgaches pour établir la stratégie d'autonomie énergétique d'ici 2050. Le financement de cette autonomie reste l'une des interrogations. « Il y a moyen de négocier à l'international les financements nécessaires pour ces plans et de mobiliser les grandes multinationales, dès lors que nos îles affichent des objectifs de long terme ambitieux pour assurer ces transitions énergétiques », précise Christophe Rat. L'objectif est de faire de la zone Océan Indien un exemple de transition énergétique réussi.