Le temps presse, la terre surchauffe. Que fait le gouvernement ? François Fillon donne un élément de réponse. Il souhaite que la révision de la fiscalité environnementale, l'une des promesses de campagnes de Nicolas Sarkozy, puisse intervenir dès le budget 2008. "Ce point sera débattu à l'occasion du 'Grenelle de l'environnement' programmé à la rentrée et je souhaite que cette fiscalité de l'environnement puisse trouver place dans les débats sur le budget 2008", a récemment déclaré le Premier ministre. Il a affirmé que la France entendait se montrer "exemplaire" en matière de développement durable.
"Notre dynamisme économique intégrera complètement les questions de climat, de pollution et de prévention des risques, de biodiversité, de paysage", a-t-il assuré. "Cela ne se fera pas sans investissement, sans des moyens financiers proportionnés aux enjeux", a-t-il ajouté pour justifier cette révision de la fiscalité environnementale. Lors de sa campagne, Nicolas Sarkozy avait proposé un doublement sur cinq ans du "poids de la fiscalité écologique". Selon la députée Nathalie Kosciusco-Morizet, responsable de l'écologie à l'UMP, il s'agissait de faire passer le poids de la fiscalité sur la pollution de 2,3% à 5% du Produit intérieur brut (PIB). A l'inverse, pour les particuliers et les entreprises, Nicolas Sarkozy a proposé un "crédit d'impôt écologique" pour que "l'investissement écologique soit plus intéressant que l'investissement polluant", comme sur les achats de voitures moins polluantes type voiture hybride.