Mercredi 24 janvier. Lors d'un débat participatif sur l'environnement dans l'Allier, Ségolène Royal annonce qu'elle souhaite « reprendre le flambeau », - c'est son expression - de Nicolas Hulot, quelques jours après l'annonce par l'animateur qu'il ne se présenterait pas. Pour elle, pas de doute, l'environnement est « au cœur » de son projet présidentiel, c'est "quelque chose qu'elle veux « mettre à l'impératif ». Elle revendique d'ailleurs la crédibilité de son action dans ce domaine, en tant qu'ancienne ministre de l'Environnement de François Mitterrand. Devant près de mille personnes, elle a répété qu'elle créerait, en cas de victoire, un poste de vice-Premier ministre chargé du développement durable. Ségolène Royal a plaidé pour une réforme de la fiscalité écologique « pour intégrer dans le prix des produits et des services l'impact sur l'environnement ». Elle a surtout insisté sur les économies d'énergie et le développement des énergies d'origine renouvelable, fixant comme objectif d'atteindre une part de 15% d'énergies renouvelables dans la production totale en France d'ici 2012 et de 20% en 2020 « contre moins d'1% » actuellement. Selon elle, 40.000 emplois pourraient être crées avant 2010 dans l'industrie éolienne, 20.000 dans le solaire et 10.000 dans l'agriculture liée à la biomasse et aux biocarburants.