Réveil en sursaut pour M. de VILLEPIN et sa débonnaire ministre de l'environnement. Jean-Pierre Brard, le député-maire de Montreuil, vient de siffler sans ménagement la fin de la sieste : «Le Premier ministre découvre soudainement les vertus du principe pollueur-payeur qui rebutait tant la droite lors de la discussion de la Charte de l'environnement en 2004. Ces belles paroles ne peuvent masquer le bilan environnemental en tous points piteux du gouvernement : non seulement le budget du ministère de l'écologie a été réduit à la portion congrue (0,4 % du budget général pour 2007) mais la commission européenne vient de retoquer le plan français d'allocation de quotas de CO2 pour cause de distribution excessivement généreuse aux industriels français de droits d'émissions de gaz à effet de serre.»
«Certaines mesures annoncées par M. De Villepin sont très contestables. L'instauration de péages urbains à l'entrée des grandes villes est une discrimination pure et simple par l'argent. Les pauvres sont, une fois de plus, « persona non grata » dans les centres-ville cossus. C'est une inégalité supplémentaire au détriment des habitants de banlieue qui, contrairement aux citadins du centre, n'ont souvent d'autre choix que d'utiliser leur voiture. Les problèmes d'engorgements urbains ne se résoudront que par un développement volontariste des transports en commun. Quant aux crédits d'impôts accordés aux particuliers pour la rénovation énergétique des bâtiments anciens, ils ne bénéficieront qu'aux ménages les plus aisés payant l'impôt sur le revenu. Cet inventaire de mesurettes d'affichage ne saurait être à la hauteur de l'enjeu de la lutte contre le réchauffement climatique. Le gouvernement verse une fois de plus dans la gesticulation pré-électorale et l'écologie platonique !»