Certes la nouvelle réglementation thermique 2005 qui comprend les labels HPE (Haute Performance Energétique) et THPE (Très Haute Performance Energétique) fait état d'une progression à la baisse des consommations d'énergie primaire de référence dans le bâtiment. Pour la THPE, suivant les zones et l'énergie concernée, cette consommation s'établit dans une fourchette allant de 64 à 160 kWh par m² par an. Pas mal mais encore loin des exemples allemands (Passiv Haus) et suisses (Minergie) qui ont un tout autre niveau d'exigence avec une consommation comprise entre 30 et 45 kWh/m²/an.
Cela dit et selon certaines indiscrétions, il se susurre que d'aucuns poussent vers un mieux disant. «Tout n'est pas fixé, mais nous voudrions créer des labels qui poussent les maîtres d'ouvrage à faire mieux, notamment en intégrant toujours plus d'énergies renouvelables (ENR)», explique ainsi Alain Jacq, directeur adjoint à la Direction générale de l'urbanisme, de l'habitat et de la construction (DGUHC). Deux niveaux intermédiaires associeraient la diminution de la consommation d'énergie, entre 30 à 40% inférieure aux consommations de référence, et l'obligation d'utiliser des ENR. Et enfin, attendu depuis longtemps, un label Très basse consommation énergétique serait créé. Pour l'instant, il est question de fixer le curseur à 50 kWh/m²/an. «Mais il pourrait y avoir trois zones comme dans la RT, précise Alain Jacq. 50 kWh/m²/an serait le maximum autorisé dans la zone la plus froide». Le label Effinergie qui vient de lancer un appel à projets pour les particuliers s'aligne sur cette référence. A suivre !